Coenagrion lunulatum (Charpentier, 1840)

Ordre : Odonata Famille : Coenagrionidae Genre : Coenagrion

  • 21
    observations

  • 3
    communes

  • 7
    observateurs

  • Première observation
    1979

  • Dernière observation
    2001
Anonyme Anonyme - Brouillard Yohann - Deconchat - Dommanget Jean-louis - Druart Didier - Giguet Frederic - Malafosse Jean-pierre

Informations sur l'espèce

Agrion plus robuste et plus sombre que C. puella ou que C. hastulatum. L’Agrion à lunules mâle a une couleur bleue profonde sur le dessus, verte sur les parties inférieures. Le milieu de l’abdomen (S3-S6) est presque entièrement noir. Un dessin en forme de visage triste (un croissante et deux tirets) sur les deux premiers segments abdominaux est caractéristique. Toujours chez le mâle, et contrairement à C. hastulatum, les cercoïdes du mâle sont moins longs que les cerques. L’extrémité de l’abdomen est noire (S10), précédée par une bande bleue (S9-S10). La femelle a une coloration verte à brunâtre avec la partie supérieure de l’abdomen entièrement noire sauf sur le huitième segment abdominal dont la base est marquée de bleue. Le bord postérieur de son pronotum présente deux indentations qui délimitent un lobe médian subanguleux.

Période de vol : de fin avril à fin juillet.
Période de reproduction : principalement en juin-juillet.
Les mâles restent dans la végétation bordant les rives d’où ils recherchent les femelles. Ils semblent pas territoriaux.
Les accouplements se forment en retrait de l’eau. Durant la ponte, le couple reste associé en tandem. La femelle insère les œufs dans les végétaux flottants et dans les tiges émergentes.
Les œufs éclosent 3 à 4 semaines après la ponte. La phase larvaire dure 1 à 2 ans. La biologie larvaire n’est pas connue mais les larves semblent se développer dans la végétation.
 


Les menaces principales pesant sur l’espèce sont la disparition de ses habitats, les déboisements et l’intensification de l’utilisation de l’espace en périphérie des plans d’eau (eutrophisation, pâturage intensif),  ainsi que les aménagements destructifs de la zone littorale du plan d’eau. De plus, le réchauffement du climat et les sécheresses successives sont susceptibles de conduire à l’extinction des populations françaises isolées.
Liste rouge mondiale (http://www.iucnredlist.org) : non référencé
Liste rouge européenne (Kalkman et al., 2010) : LC (« Least Concern ») en Europe et dans l’Union Européenne des 27.
Liste rouge des libellules du Bassin méditerranéen (Riservato et al., 2009) : non référencé
Liste rouge des Odonates de France métropolitaine (Dommanget et al., 2009) : EN (« En danger)
 

Cette espèce eurosibérienne est très rare en Europe occidentale. Son aire de répartition s'étend de l'Europe centrale (Alpes) et septentrionale jusqu'à la Sibérie. En France, cet agrion n'est connu que dans le Massif central et dans le nord des Alpes (données douteuses ou anciennes). Ces populations sont isolées de l'aire principale. Dans le Languedoc-Roussillon, on ne la connaît que de deux stations : l'Etang de Barrandon sur le Mont Lozère et le lac glaciaire de Souveyrols sur l'Aubrac, mais sa  présence y semble rare et irrégulière.
Les larves se développent dans différents types d'habitats stagnants généralement acides (fossés, mares, étangs tourbeux, lacs, tourbières à sphaignes…). Ces milieux sont généralement envahis par des hélophytes et hydrophytes et sont situés entre 800 et 1 500 m d'altitude. Parfois, C. lunatum peut se retrouver dans des milieux légèrement courants, reliant les milieux stagnants précédemment cités.
Non renseignée pour le moment
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Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles