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Adulte :
Longueur de l'aile antérieure : 35-42 mm (exceptionnellement jusqu'à 55 mm). Grand, blanc à taches noires avec deux gros ocelles rouges ou orangés cerclés de noir sur l'aile postérieure. Plusieurs taches basales rouges au revers de l'aile postérieure. Antennes gris-clair faiblement annelées de gris plus foncé. Femelle avec un semis d'écailles noires d'intensité variable.
Œuf :
Rond, blanc, aplati, à surface granuleuse. Le pôle est garni d'une espèce de rosette.
Chenille :
Elle est veloutée, noire et garnie de poils courts. Sur ses flancs, chaque segment comporte trois taches rouge foncé, rouge orange ou rarement jaunes.
Chrysalide :
Gisant au sol, elle est couverte d'une pruine blanc bleuâtre qui masque la couleur de fond brun-foncé. Elle est enveloppée d'un cocon ténu.
Activité :
Les adultes dorment, parfois en groupe, sur les chardons ou les cirses dont ils boivent le nectar dans la journée. Dérangé par temps trop froid pour voler, le papillon découvre d’un coup les quatre ocelles rouges de ses ailes postérieures tout en émettant un son crissant en frottant vivement ses pattes contre la base de ses ailes. Il s’agit vraisemblablement d’une posture d’intimidation visant à surprendre et à effrayer un éventuel prédateur. Les mâles, qui apparaissent avant les femelles, se déplacent autour des habitats des larves, afin de localiser une jeune femelle vierge et la féconder dès son émergence. Pendant l’accouplement, le mâle dépose une sécrétion qui durcit à l’air sous l’abdomen de la femelle, empêchant tout nouvel accouplement. L’appendice ainsi créé s’appelle le sphragis. Il permet de savoir si la femelle observée est fécondée ou non.
Cycle de développement :
Cette espèce est monovoltine.
- Les œufs sont isolés, sur la plante-hôte ou à proximité.
- Les chenilles se trouvent de février à juin, se nourrissant, uniquement par temps ensoleillé, des feuilles d’Orpins.
- Le vol des adultes se situe de mi-mai à août en une génération. Bon planeur, l’Apollon est capable de parcourir des distances importantes.
Régime alimentaire :
Les chenilles se nourrissent d’orpins (Sedum album surtout, parfois S. acre, S. telephium) et de joubardes (Sempervirvum arachnoideum, S. montanum).
Les imagos apprécient beaucoup les inflorescences d’Astéracées (Chardons, Centaurées).
Menaces avérées :
• la disparition de l’habitat de l’espèce du fait de la déprise agricole ;
• l’envahissement de l’habitat « Mésobromion subméditerranéen » par divers landes ou ligneux ;
• la fermeture des milieux par le pin à crochets ;
• les aménagements touristiques et urbains causant la disparition des habitats de l’espèce.
Menaces potentielles :
• l’escalade ou la via ferrata au niveau des falaises, pouvant dégrader l’habitat ;
• le décapage local des pelouses sur dalles rocheuses par un passage fréquent de V.T.T., de randonneurs ou de skieurs ;
• l’augmentation de la fréquentation touristique de l’habitat « pelouses médio-européennes sur débris rocheux » ;
• les changements climatiques.
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