Leucorrhinia dubia (Vander Linden, 1825)
- 78 observations
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13
communes -
32
observateurs
Première observation
1958
Dernière observation
2019
Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes - Bagnols-les-Bains - Bolquère - Cubiérettes - Formiguères - La Fajolle - Lajo - Le Malzieu-Forain - Le Pont-de-Montvert - Les Angles - Mont-Louis - Saint-Julien-du-Tournel - Vialas
Informations sur l'espèce
La Leucorrhine douteuse a un abdomen noir et jaune, qui devient rapidement noir et rouge chez le mâle et certaines femelles. La face des individus est blanche, ce qui est caractéristique du genre. La base des ailes postérieures est marquée d’une tâche noire de taille moyenne. Enfin les ptérostigmas sont habituellement noirâtres chez les deux sexes.
Période de vol : de mi-avril à début septembre.
Période de reproduction : principalement en juillet.
Par beau temps, les mâles survolent l’eau d’un vol erratique. Leur agressivité les uns envers les autres diminue lorsque la densité augmente, jusqu’à s’annuler totalement lorsqu’elle devient trop forte.
L’accouplement dure entre 15 et 60 minutes et se déroule dans les tourbières ou à leur périphérie. Les femelles pondent à la limite de la tourbe et de l’eau ou dans les sphaignes inondée, en touchant l’eau de l’extrémité de l’abdomen. Le mâle reste à proximité en volant en points fixes, jusqu’à ce qu’il la quitte pour poursuivre un rival. Les œufs éclosent 3 à 4 semaines après la ponte. Les larves vivent dans les sédiments tourbeux ou les végétaux aquatiques. La phase larvaire dure de 2 à 5 ans en fonction des caractéristiques du milieu (latitude, altitude, type d’habitat) et comprend entre 11 et 13 stades.
La période d’émergence dure environ 6 semaines et, en une même station, plus de la moitié de la population peut apparaître en 5 à 10 jours. La maturation des imagos prend environ 15 jours.
Cette espèce n’est pas menacée dans les massifs montagneux français où les milieux tourbeux sont encore bien représentés. Cependant, la fermeture des habitats favorables à l’espèce, les drainages ou le développement de certaines activités humaines (tourisme, pisciculture, sylviculture) constituent des menaces pour ses habitats sensibles à la pollution, au piétinement ou à toutes modifications de leur alimentation hydraulique.
Liste rouge mondiale (http://www.iucnredlist.org) : LC (« Least Concern » = préoccupation mineure)
Liste rouge européenne (Kalkman et al., 2010) : LC en Europe et dans l’Union Européenne des 27, population stable.
Liste rouge des libellules du Bassin méditerranéen (Riservato et al., 2009) : NT (« Near threatned » = quasi menacé)
Liste rouge des Odonates de France métropolitaine (Dommanget et al., 2009) : NT
L'espèce se reproduit dans eaux stagnantes oligotrophes sténothermes, généralement acides, plus ou moins envahis par les sphaignes : tourbières à sphaignes, marais et étangs acides pauvres en poissons (larves sensibles à la prédation). Les milieux sont généralement bien ensoleillés, même si parfois très abrités (boisements autour des plans d'eau).